Concepts de mobilité
État des lieux à l’international et en Suisse
La mégatendance dans le développement de nouveaux concepts de mobilité concerne l’automatisation des véhicules sur la route et sur le rail. Pour les véhicules routiers, l’automatisation devrait se faire de manière progressive, de l’actuelle automatisation partielle à l’automatisation complète après 2030. Pour les véhicules ferroviaires, on constate actuellement d’importants efforts visant une forte augmentation des capacités grâce aux technologies digitales. Une autre tendance majeure concerne le développement de nouvelles solutions sur la base de technologies existantes. Dans la plupart des cas, ces solutions sont conçues en tant que substitut du véhicule de l’utilisateur ou en guise de complément aux transports en commun, pour répondre aux besoins du «dernier kilomètre». Une approche, en cours d’étude, consiste à développer de nouvelles offres à la demande avec des véhicules routiers pleinement automatisés. Une troisième tendance porte sur le couplage de toutes les offres de mobilité en une chaîne de transport unique et continue à maillons multiples, permettant de fournir des prestations de transport porte-à-porte simples d’utilisation. On observe actuellement aussi que des prestataires externes au secteur de la mobilité cherchent à compléter leurs produits et leurs services par des prestations de mobilité. Ces développements sont le plus souvent axés sur des besoins et des objectifs sectoriels et ne tiennent que peu compte des potentiels de la mobilité multimodale.
Implications pour la Suisse
En résumé, la mobilité fait actuellement face à deux défis: d’une part, la manière dont nous utilisons la mobilité va fortement évoluer. D’autre part, les frontières entre différents modes de mobilité, p.ex. transports individuels/publics, vont s’estomper. Il reste à déterminer quelles exigences en découleront pour les infrastructures et le développement territorial. Dans ce contexte, la disponibilité des données relatives à la mobilité constitue une question centrale. Contrairement aux transports publics, dans le cas des transports individuels ces données sont fortement décentralisées, souvent privatisées et non accessibles aux tiers. Une combinaison judicieuse des sources de données est cependant indispensable pour développer et gérer la mobilité de demain et pour apporter des solutions intelligentes aux problèmes de capacité.