Déchets et économie circulaire
La meilleure partie des grains finit en nourriture pour cochons
Chaque année en Suisse, près d’une tonne de denrées alimentaires est perdue, et ce dès le processus de fabrication. C’est que nombre de producteur·rice·s ne savent pas à quel point leurs « déchets » sont précieux. Il arrive même que ce qui est jeté ait davantage de valeur que le produit alimentaire lui-même. Claudio Beretta et son équipe veulent changer les choses et travaillent pour cela sur un modèle qui calcule le potentiel des « déchets ».
Les succédanés de la viande qui se démarquent le mieux
La production alimentaire fait partie des activités les plus polluantes. L’agriculture est responsable de 70-85 % de la consommation d’eau et de 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (soit 2,5 fois plus que les transports au niveau mondial). L’augmentation de la production alimentaire de 70 % jusqu’en 2050 prévue dans les projections souligne l’importance des répercussions de la production de viande sur l’environnement. La fabrication de différents succédanés de la viande a pour but de réduire cet impact environnemental. L’article décrit la performance environnementale de différents succédanés de la viande à titre comparatif dans le but d’évaluer les options les plus prometteuses.
La farine de pois améliore le bilan carbone
L'augmentation de la consommation de légumineuses peu coûteuses, telles que les pois jaunes, riches en nutriments et nécessitant peu d'engrais, peut améliorer de manière significative l'alimentation et la durabilité d'une société. L'article décrit les effets des pois jaunes entiers cultivés au Canada et de la farine de blé raffinée, en examinant la densité nutritionnelle et le bilan carbone dans les produits à base de céréales. L'analyse montre que le remplacement partiel de la farine de blé raffinée par de la farine de pois jaunes peut augmenter fortement le bilan nutritionnel tout en réduisant considérablement l'empreinte carbone.
Scénarios envisageables pour le tournant alimentaire
Les mesures prises par les consommateur·trice·s telles que le changement d’habitudes alimentaires peuvent contribuer dans une mesure déterminante à la réalisation des objectifs nationaux de développement durable à l’horizon 2030. Par rapport à d’autres études, le présent rapport pointe des conflits d’objectifs potentiels, qui n’ont été découverts que grâce à une analyse prenant de façon ciblée plusieurs dimensions et indicateurs en compte.
Le rapport final précise que le passage à une alimentation saine selon les instructions de la Société Suisse de Nutrition représente l’option la plus durable. Les résultats montrent en outre qu’une alimentation durable englobe les mesures suivantes : 1) consommer moins de viande et d’huiles végétales, mais aussi de céréales, de tubercules et de poissons ; 2) consommer davantage de légumineuses, de fruits à coque ainsi que de fruits et légumes.