Méthode Technology Outlook 2021

Sélection des technologies

C’est le Conseil scientifique de la SATW qui a procédé à la sélection des technologies. En collaboration avec les directeurs·rices des plateformes thématiques, il a établi une liste provisoire de technologies. Le degré de maturité de ces technologies et leur importance pour la Suisse ont été évalués par des expert·e·s. La liste finale ne contient plus que des technologies présentant un Technology Readiness Level (TRL) de 4–7 et une importance élevée pour la Suisse. Le Technology Readiness Level est un modèle permettant de décrire le niveau de maturité technologique.

1. Observation du principe de base
2. Formulation du concept technologique
3. Preuve expérimentale de conception
4. Validation de la technologie en laboratoire
5. Validation de la technologie en environnement réel
6. Démonstration de la technologie en environnement rée
7. Démonstration du système à l’échelle prototype en environnement opérationnel
8. Qualification d’un système complet
9. Système réel démontré en environnement opérationnel

Analyse des réseaux sociaux

La SATW a fait appel à l’outil de recherche sémantique de l’entreprise suisse LinkAlong, qui utilise comme base de données les réseaux sociaux tels Twitter, Facebook et Instagram ainsi que les sites web qui y sont référencés. Cet outil a permis de réunir pour les analyser tous les posts publiés sur les comptes de réseaux sociaux officiels d’établissements de l’enseignement supérieur en Suisse, en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, en Italie, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suède se rapportant aux différentes technologies recensées dans le Technology Outlook. Pour chacune des technologies décrites, une liste de termes de recherche a été établie, incluant les langues officielles des pays étudiés, différents noms utilisés pour une même technologie ainsi que leurs différentes orthographes possibles.

Il est ainsi possible de déterminer avec quelle fréquence une technologie particulière est mentionnée sur les comptes officiels de réseaux sociaux des établissements européens de l’enseignement supérieur. Comme la fréquence de publication des établissements de l’enseignement supérieur des différents pays varie fortement, la fréquence relative avec laquelle chaque technologie a été mentionnée a été déterminée par pays. La totalité des posts se rapportant aux technologies recensées dans le Technology Outlook 2021 a été définie comme équivalant à 100%, permettant de calculer pour chaque technologie un pourcentage, la fréquence relative. Pour les séries temporelles (graphiques 1 et 2, page 8), les posts ont été compilés et analysés non seulement pour l’année 2020 mais aussi pour les années 2018 et 2019. Il devient ainsi possible d’observer comment évolue l’intérêt pour une certaine technologie au fil des ans.

Afin de déterminer la moyenne européenne, nous avons établi la moyenne des fréquences relatives des sept pays (graphique 1). La moyenne européenne représente donc la moyenne des pourcentages. Cette méthode de calcul présente l’avantage d’accorder un poids équivalent aux pourcentages de tous les pays. En effet, les établissements de l’enseignement supérieur en Allemagne et au Royaume-
Uni sont nettement plus actifs sur les réseaux sociaux que par exemple en Autriche ou en Suède.

Les cinq technologies les plus fréquemment mentionnées dans chaque pays ont été transposées dans un diagramme circulaire afin d’établir un profil national (graphique 4, pages 12 et 13). Ces pourcentages peuvent ainsi être comparés de pays à pays.

Importance des technologies pour la Suisse

Afin de déterminer l’importance des technologies pour la Suisse et de compiler le graphique 5 (pages 14 et 15), huit paramètres ont été évalués pour chaque technologie du Technology Outlook. Quatre de ces paramètres visent à déterminer la portée économique et quatre autres les compétences de recherche disponibles en Suisse. Ces huit paramètres sont: chiffre d’affaires 2019 généré par des entreprises établies en Suisse avec la vente de produits et de services dans le monde entier, potentiel commercial dans les cinq années à venir, cadre légal-réglementaire en Suisse, acceptation par la société suisse, nombre de groupes de recherche universitaires dans le domaine concerné en Suisse, compétence de ces groupes de recherche universitaires en comparaison internationale exprimée par l’indice h moyen¹⁰, nombre d’entreprises en Suisse avec des activités R&D dans le domaine concerné, compétence de ces entreprises en comparaison internationale. Les plages de valeurs ont ensuite été transposées vers un système de points.

Transposition dans le diagramme à quadrants

Les valeurs ainsi déterminées ont été transposées en une position sur l’axe horizontal (portée économique) au moyen de la formule suivante:
C_A * (P_C + L_R + A_S)

Les différents paramètres sont dotés d’un poids différent. Le chiffre d’affaires, basé sur des chiffres solides, a été défini comme paramètre principal, les trois autres paramètres agissant comme modulateurs. L’influence du potentiel commercial sur l’évolution du chiffre d’affaires est considérée comme plus importante que celle du cadre légal-réglementaire, à son tour plus forte que celle de l’acceptation sociétale. Cette pondération est reflétée dans la transposition des plages de valeurs vers le système de points.

La position d’une technologie sur l’axe vertical (compétences de recherche disponibles en Suisse) résulte de la formule suivante:
R_U * C_U + R_I * C_I

Les nombres de groupes de recherche universitaires et industriels sont définis comme les deux paramètres principaux, modulés par leurs compétences respectives, ce qui se reflète dans la transposition des plages de valeurs vers le système de points.

Il résulte de ces calculs des montants allant de 2.1 à 19.5 pour l’axe horizontal et de 1.6 à 12 pour l’axe vertical. Afin de simplifier la représentation, ces montants ont été soumis à une transformation linéaire de manière à ce que, pour les deux axes, la valeur minimale possible soit de 0.0 et la valeur maximale possible de 10.0.