Actif numérique et cryptomonnaies
Recommandations
- Organisation d’un échange/d’une présentation/d’une table ronde avec des spécialistes de la cryptomonnaie et des actifs numériques afin de comprendre l’état actuel, les opportunités et les défis; l’accent devrait être mis sur le positionnement stratégique de ces technologies et services et sur les activités nécessaires à leur diffusion en Suisse.
- Déterminer l’utilité de l’Advisory Board.
Défis
Les jetons de cryptage sont utilisés dans le cadre des Initial Coin Offerings (ICO). L’ICO est un moyen controversé de lever des fonds pour une nouvelle société de cryptomonnaie. Elle peut être utilisée par les start-up dans l’intention de contourner la réglementation. La FINMA a déclaré adopter une «approche équilibrée» du traitement des projets d’IOC qui «permet aux innovateurs sérieux de trouver leurs marques dans le contexte réglementaire et de lancer leurs projets de manière à respecter les lois existantes, de manière à protéger les investisseurs et l’intégrité de la place financière.». Selon PwC, quatre des dix plus grands projets ICO proposés ont utilisé la Suisse comme base.
Traitement fiscal: des pays comme les États-Unis considèrent les cryptomonnaies comme des actifs à des fins fiscales et sont donc soumis à l’impôt sur le revenu du capital.
Économie non réglementée: on craint que les cryptomonnaies ne puissent devenir une menace pour la société. Qu’elles deviennent les outils de criminels anonymes de l’internet, servant notamment à l’évasion fiscale et au blanchiment d’argent. Les cryptomonnaies sont utilisées sur les marchés du Darknet pour permettre le paiement d’actifs illégaux tels que les drogues ou les armes.
Perte, vol et fraude: il existe plusieurs cas documentés où des cryptomonnaies ont été perdues ou volées par piratage informatique. De plus, il existe des systèmes pyramidaux basés sur des cryptomonnaies et plusieurs sites internet promeuvent des investissements dans des cryptomonnaies sans y être autorisés.
La version initiale du Libra s’est heurtée à la critique et à la résistance des banques centrales. En avril 2020, l’association Libra a apporté des modifications à l’approche initiale pour répondre aux préoccupations réglementaires.
Pour évoluer en produits financiers concrets, la cryptomonnaie doit se conformer aux réglementations existantes. En Suisse, la FINMA exige des cryptobanques qu’elles confirment l’identité de leurs clients et de leurs ayants droit économiques, qu’elles analysent les relations d’affaires et qu’elles signalent tout soupçon de blanchiment d’argent à l’autorité compétente. Les transactions anonymes sont ainsi exclues.
En général, les lois et les réglementations sur les cryptoactifs en Suisse sont claires et n’entravent pas la création et l’utilisation d’actifs numériques.
L’un des défis associés aux actifs numériques est la demande limitée pour ces produits. De nombreuses entreprises ne sont pas prêtes à utiliser ces produits parce qu’elles n’ont pas suffisamment de connaissances pour faire pleinement confiance aux technologies.
Nécessité d’agir
Les domaines suivants devraient être pris en compte afin de promouvoir davantage les monnaies numériques en Suisse:
- Amélioration de la connaissance des cryptoactifs et des technologies sous-jacentes dans les entreprises et la société afin de renforcer la confiance dans les services financiers reposant sur des actifs numériques.
- Garantie d’une cybersécurité forte afin de protéger les actifs numériques en appliquant des normes et des contrôles de sécurité solides.