Simuler une mission lunaire sur Terre
Visant à simuler une expédition scientifique sur la Lune, ce projet est porté par des étudiants de l’EPFL en partenariat avec de nombreux acteurs du domaine spatial, dont l’Académie suisse des sciences technique. La mission s’est déroulée dans des souterrains des Alpes Bernoises, au Grimsel Test Site de la Nagra, du 12 au 20 juillet 2021 dernier.
En attendant Asclepios II, prévue pour l’été 2022, nous sommes allés à la rencontre de Chloé, qui ont partagé avec nous leur expérience.
Des missions “analogues”
Le projet Asclepios organise des missions analogues par et pour des étudiants. Ces missions simulent de réelles activités spatiales tout en restant sur Terre. Elles offrent ainsi une plateforme aux laboratoires et à l’industrie afin de mettre en œuvre et tester leurs expériences et prototypes dans des conditions réalistes. L’idée derrière le projet vient du fait que les étudiants d’aujourd’hui seront très probablement les astronautes et ingénieurs aérospatiaux de demain. Ils peuvent donc acquérir une première expérience grâce au projet Asclepios et à ses missions.
Un quotidien lunaire
Bien que rien ne se déroule dans l’espace, le but d’une mission analogue est d’adopter le même sérieux que si c’était réellement le cas. Sur Terre, quatre équipes se relaient au centre de contrôle de la mission pour assurer une liaison permanente avec la base. Les astronautes analogues quant à eux, ont un planning chargé. Chaque heure de la journée est planifiée afin d'accomplir le marathon qu'est la vie dans l'espace. Conduite d'expériences scientifiques, réparation de la base, exploration des grottes lunaires, chaque minute compte car sur la Lune, le temps des astronautes est précieux. Le quotidien lui-même est un défi puisque les astronautes analogues vivent dix jours ensemble dans une base au confort spartiate.
Plus qu’un projet étudiant
Pour pouvoir atteindre le niveau de réalisme souhaité, les équipes ont été solidement encadrées. Le projet a su tisser des partenariats avec des instituts d’enseignement pour permettre de mettre en place des travaux universitaires. Des étudiants ont ainsi pu réaliser leur projet de master dans le cadre d’Asclepios, qu’il s’agisse de l’architecture de la base au logiciel de communication. C’est également pas moins de 13 expériences scientifiques proposées par des laboratoires qui étaient au cœur de la mission Asclepios I. Des mentors professionnels comme l’astronaute suisse Claude Nicollier, membre de la SATW, ou le professeur Marc Toussaint de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) ont conseillé les membres durant l’élaboration de la mission.
En route pour le Pôle Sud de la Lune!
Cet été, l’équipe d’astronautes analogues s’envolera pour une nouvelle mission. L’équipage d’Asclepios II sera placé en isolement et réalisera des expériences et des sorties pour explorer les défis liés à la recherche d’eau. La mission se déroulera à Sasso San Gottardo, une forteresse suisse datant de la Seconde Guerre mondiale, dans la municipalité d’Airolo. Vous pouvez les suivre leur site web.
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